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SOUVERAINISME OU NATIONALISME ?

     

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Dans le combat qui oppose l’Etat franco-républicain aux Nationalistes bretons, le choix du vocabulaire revêt une importance majeure. Des conceptions-du-monde antagonistes ne peuvent, en effet, que s’exprimer différemment. D’où l’impératif pour les Patriotes bretons de n’employer que leurs formules, leurs concepts sans recourir aux expressions partisanes et politiquement correctes de ceux qui veulent leur disparition.

Or, depuis une vingtaine d’années, la caste politico-médiatique à la solde des groupes d’intérêts mondialistes, nous inonde du terme « souverainiste ». Ou bien « populiste ».

Pourquoi nous refusons le terme « souverainisme »

Devons-nous, pour autant, troquer les vocables « Nationalisme », « Autonomisme » ou « Séparatisme », pour celui de « Souverainisme » ? L’actualité en France (avec Philippot, Dupont-Aignan ou Marine Le Pen) comme en Italie (avec Salvini) a démontré la fragilité de leurs mouvements et les insuffisances de leur doctrine pour réformer en profondeur le Système en place.

Durant les dernières décennies, nombre de mouvements populistes ont surfé sur le mécontentement populaire sans parvenir à une prise de pouvoir durable. Ces partis faussement alternatifs ont adhéré pieusement à l’idéologie dominante. Ils se sont ralliés au système en pensant l’amender… pour être finalement mis hors-jeu. Grave erreur ! On ne s’improvise pas maitre du jeu avec des forces retorses et aguerries par une longue pratique du pouvoir, sans avoir préalablement compris la nature intrinsèque du Système, ses ressorts profonds, les réseaux divers qui l’encadrent et le perpétuent.

Dans ces conditions, promouvoir une alternative crédible au Système, en se revendiquant du souverainisme, c’est revenir à la politique de l’époque gaullienne. C’est se cantonner dans un nationalisme frileux sans envergure. C’est saboter toute émergence d’une puissance continentale européenne capable de rivaliser avec les autres puissances mondiales. Avec le souverainisme, breton ou autre, il est vain de s’attendre au rejet du Système (quoi qu’ils en disent), de ses fausses valeurs et de ses institutions vieillottes incapacitantes.

Le vocable « souverainisme » n’est donc pas à la hauteur des défis migratoires, institutionnels et identitaires. Pas plus qu’il ne répond à notre aspiration la plus profonde : une Europe des peuples-patries, peuples enracinés de l’Atlantique au Pacifique mais libérée du joug de la finance internationale et des lobbies de toutes sortes. En un mot : l’antithèse de l’actuelle succursale US, nommée Union européenne, marchepied vers le gouvernement mondial.

Pourquoi nous maintenons le concept Nationalisme.

Quel est le qualificatif le mieux approprié pour nous définir, si ce n’est celui de Nationaliste ?  Un concept clair et porteur d’une imagerie forte, dont l’origine remonte à la fin du XIXème siècle pour désigner une doctrine qui est aux antipodes des idéologies et qui, pour nous Bretons, a été peaufinée et finalisée par nos maitres à penser, les Le Mercier d’Erm, Mordrel, Debauvais, Fouéré… 

Qui dit Nationalisme évoque instantanément, même chez le quidam le moins éclairé…la NATION ! Une composante organique qui désigne une communauté naturelle née de la civilisation chrétienne, une communauté de même origine ethnique. Briser ce cercle d’appartenance de même naissance et l’homme perdra alors toute protection, toutes ses références, pour devenir une feuille morte que les vents mauvais disposeront à leur gré.

Or, le Nationalisme est la DOCTRINE qui respecte les fondements naturels de la société, et qui entend préserver le patrimoine biologique et culturel du peuple. C’est la défense des hommes, de leurs ouvrages et de leurs biens contre tout ce qui les met en péril. Que la menace soit externe ou interne. Quoi de plus naturel que de donner la priorité à l’autochtone sur l’étranger, au pouvoir politique sur le pouvoir économique ? Ce qui était jadis la règle dans toutes les sociétés humaines, l’est aujourd’hui encore, sauf dans la sphère occidentale. Le Nationalisme est aussi une démarche à la fois rationnelle et idéaliste qui permet à un peuple de se projeter dans l’avenir en restant lui-même.  Hors folie collective ou dégénérescence avancée, quel peuple consentirait sans broncher, à disparaitre du fait d’une politique qui détruit son identité, lui arrache la conscience de son rôle et de son état particulier ?

Cette défiance des peuples est on ne peut plus justifiée. Car l’ordre naturel des sociétés humaines est attaqué dans son essence, par la Haute finance mondiale que rien ne semble arrêter. Pourtant, nous étions prévenus. Dès 1950, le banquier international Paul Warburg révélait devant le Sénat américain : « Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise ou non ». Et en 1970, le financier Edmond de Rothschild déclarait à la revue Entreprise que « le verrou qui doit sauter, c’est la Nation ». Le but est clairement affiché.  C’est bien l‘organisme national que les mondialistes de haut rang veulent détruire, à tout prix, pour bâtir leur Nouvel ordre messianique.  

Dans le combat titanesque contre ce mondialisme-cosmopolite, le Nationalisme est un facteur antinomique incontournable. C’est l’antidote. Il incarne la seule force capable de le mettre en échec. Et d’en finir avec les crimes mondialistes : dictature financière, submersion migratoire, guerres planifiées, etc. Face à nous, se dresse aujourd’hui une nouvelle Tour de Babel en construction qui veut anéantir la différenciation des peuples émanant de la Volonté divine. Projet diabolique ! Nul ne s’étonnera donc de la répression croissante qui s’abat sur tout opposant au totalitarisme mondial. Parce que le Nationalisme ethnique ou identitaire, porte à lui seul, la critique politique que le Système exècre et redoute à la fois.  

Cette critique salvatrice repose sur une METHODE D’ANALYSE de l’ensemble des problèmes vitaux qui assaillent notre peuple et de leur résolution pour le maintenir dans son être spécifique. Mais le Nationalisme a également pour vocation de donner un SENS A LA VIE à celui qui s’en fait le héraut. Il propose un idéal non déréalisant qui procède de sentiments élevés, comme l’amour pour sa famille, ses aïeux, son peuple, son histoire et son sol. C’est une FOI inébranlable dans la destinée de sa Nation et la volonté d’en fortifier l’âme. D’où le rejet de tout ce qui s’apparente aux inepties démagogiques qui nient les réalités humaine et historique. Qu’il s’agisse de l’égalitarisme forcené ou l’imbécile loi du nombre, puisque que tout progrès, toute avancée sociale résulte des seules énergies individuelles.  

Le Nationaliste véritable, par définition, est celui qui prend conscience de son identité ethnoculturelle. Il se garde d’oublier qu’il est le descendant d’une lignée comptant des dizaines de générations qui ont, tour à tour, peiné sous le labeur et versé leur sang, pour lui léguer un héritage sur lequel il vit présentement. Héritage aux aspects variés, dont on veut l’exproprier. Héritage qu’il se doit de transmettre intact voire accru aux générations futures. Dès lors, vouloir rompre ce lien indéfectible entre aïeux et descendants qui favorise le développement d’un dynamisme harmonieux au sein d’une Nation, relève du plus insane comportement. 

Pour un nationalisme breton, celte et européen

Le Nationalisme breton, au sens large, s’est manifesté de tous temps, de façon consciente ou non, à travers un sentiment national qui n’a cessé de battre dans le cœur de notre Peuple. Fort d’un tel sentiment qui anime l’âme bretonne, et de la doctrine politique que nos Anciens du Parti national breton nous ont léguée, les Nationalistes bretons entendent instaurer une ETAT NATIONAL BRETON qui restituera à notre Peuple, la plénitude de ses Droits et la fierté de son existence. C’est là une ligne nationaliste sans concession et séparatiste.  

A l’opposé, les « souverainistes bretons » d’aujourd’hui adoptent la même approche politique que nos régionalistes. Même recette, même fiasco (cf. leur succès éblouissant aux dernières Régionales). Comme si l’agitation « suppliques-complaisance-flatterie » arracherait à l’Etat jacobin, la moindre concession digne d’être saluée.  Avec les minauderies souverainistes, on perd assurément un temps précieux, pendant que le « Grand Remplacement » s’accomplit sous nos yeux. Grâce à qui ? A l’Etat cosmopolite qu’ils ménagent sottement. Le choix est donc d’une simplicité extrême : ou les Souverainistes et leur programme purement électoraliste voire collaborationniste ou bien les Nationalistes bretons qui, forts de leur doctrine qui embrasse tous les aspects d’une vie nationale bretonne, s’opposent ouvertement au Système en place.  

Du reste, le Nationalisme breton ET européen, ne saurait être confondu avec le nationalisme idéologique de l’Etat-nation français, source de conflits à répétition dans l’histoire passée. Notre Nationalisme, lui, repose sur une base ethnique et, par ce fait, ne prétend à aucune visée expansive. Ce qui exclut tout impérialisme y compris culturel, au contraire du régime jacobin. Par ailleurs, la colonisation de peuplement planifiée par l’Etat français contre la volonté autochtone, rend plus que jamais vitale la mise en œuvre d’une politique ETHNO-NATIONALISTE. Le Grand Aristote nous ayant enseigné qu’aucune nation du monde ne peut perdurer sans maintenir son homogénéité ethnique.      

Rappelons que nul ne peut s’extraire de son environnement religieux, ethnique et culturel, sans dommage pour lui-même et les siens. Ce que tout Breton patriote comprend instinctivement. Car partager une particularité héréditaire, un même destin, une même volonté, une même conception-du-monde, participe de l’équilibre de nos sociétés.  Plus encore, le Nationalisme a pour vocation de dépasser les antagonismes que le système engendre par la partitocratie, le lutte des classes, des genres et des ethnies. Des maux dont la finalité est de briser l’unité d’un peuple pour mieux le manipuler et diriger. Au bénéfice de QUI ? Vous connaissez la réponse...  

Pour rester nous-mêmes

 

Posons-nous la bonne question. Si le Mondialisme s’est imposé avec autant de facilité sur nos pays d’Europe, en plaçant ses agents à tous les postes-clés de nos instances, c’est parce qu’il n’avait en face de lui que des opposants de papier qui se retranchaient derrière la seule souveraineté nationale. Et non des gouvernements nationalistes mus par des considérations doctrinales fortes et profondes, avec un projet d’avenir européen dans une vision impériale digne du passé.

 N’oublions pas que les concepts politiques sont les drapeaux des idées qui parcourent le monde. Abandonner des concepts qui nous sont chers pour atténuer la fureur de nos adversaires ou attirer les hésitants (qui le resteront toujours) par finasserie politique, c’est se convertir à leur doxa et trahir finalement nos idéaux. C’est n’être plus soi-même.

Voilà pourquoi il serait insensé d’attiédir notre discours, de maquiller nos valeurs et notre éthique nationalistes vis-à-vis des Mondialistes de tous poils qui veulent la destruction des communautés enracinées. Pour ces gens-là, nous sommes des individus à abattre, nous aurions tort de les ménager.

 

Jakez GUILLOUZOUIC ( 16 Septembre 2021)

 

Commentaires

  • Analyse éblouissante. J'y adhère totalement.

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