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  • La franc-maçonnerie

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    La Franc-Maçonnerie, c'est avant tout et pardessus tout la haine de Dieu. Comment peut-on en vouloir à Dieu ? Dieu est infiniment bon et infiniment digne d'être aimé. Il est la source de l'être, et c'est lui qui nous a appelés à la lumière et à la vie, II est notre Providence, et il veille sur nous dans les phases diverses et les détails innombrables de notre existence. Il est le Juge souverain, et, le jour où toutes les créatures raisonnables se presseront tremblantes devant son tribunal, il rendra à chacun suivant ses œuvres. Il est le Dieu trois fois saint, et les anges se voilent le visage de leurs ailes devant l'éclat de sa majesté. Il est le Père dont la bonté s'étend à toute la nature et qui a particulièrement comblé les hommes de ses bienfaits : il leur a donné son Fils unique, afin qu'ils puissent devenir par lui ses fils adoptifs, et participer ainsi à sa vie par la grâce, en attendant qu'ils soient admis à participer dans le Ciel à sa gloire éternelle.

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    C'est là que la Franc-Maçonnerie intervient. Elle n'intervient pas seule. Beaucoup d'autres forces mauvaises conspirent au même but. Mais elle semble, à l'heure actuelle, les avoir toutes concentrées dans sa main, et elle les conduit à l'assaut. Par tous les moyens dont elle dispose, elle travaille à détourner l'homme de Dieu et à l'éloigner des routes que Dieu a ouvertes pour le conduire au Ciel.   Elle s'attaque d'abord à l'ordre surnaturel et à l'Eglise. Il faut que l'Eglise disparaisse. Plus de doctrine révélée, plus d'enseignement divin, plus de sacrement, plus de baptême pour les enfants, et quant à ceux qui l'ont déjà reçu, on l'effacera de leur front et de leur cœur : plus de sacrement de Pénitence, plus d'Eucharistie : plus de lois de Dieu ni de l'Eglise, plus de prêtres, plus d'évêques, plus de papes : plus de temples, à moins qu'on ne les livre à d'autres usages ou qu'on ne les ouvre à d'autres dieux. Elle s'en prend directement à Jésus-Christ. Deux choses surtout exaspèrent sa fureur : le Crucifix et l'Eucharistie. Elle les proscrit de partout, elle veut qu'on leur refuse le droit de paraître. Elle a tenté de mettre en pièces le livre le plus historique qui soit, l’Évangile, tout en protestant parfois de son respect pour la personne du Sauveur : si bien qu'on se demande ce qui doit étonner le plus, l'audace de ses négations ou l'hypocrisie de ses hommages.

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    On s'étonne moins qu'elle réussisse à faire accepter ses doctrines, quand on voit à quels procédés elle a recours, quand on connaît les puissances dont elle s'est assuré la collaboration.  Elle tient de celui qu'on appelle le « Père du Mensonge».

    La calomnie est son arme favorite. Il n'y a pas de crime qu'elle n'impute à l'Eglise. Si les peuples soutirent, s'ils sont en guerre, s'ils ne sont pas libres, si la fraternité ne  règne pas entre les nations, c'est à l'Eglise qu'il faut s'en prendre : elle a toujours été du côté de ceux qui oppriment les faibles et qui exploitent les travailleurs. Vous entendez tous les jours ces rumeurs infâmes, Nos très chers Frères. Ces rumeurs circulent sous des étiquettes trompeuses et habilement choisies. Aucune secte, aucune hérésie n'a jamais fait une aussi copieuse consommation de mots sonores, progrès, science, civilisation, liberté, émancipation, grands mots propres à séduire les multitudes. Aucune n'est plus ardente à imposer le culte de ses grands hommes, et à proclamer qu'ils sont seuls la lumière du monde, quand l'Eglise, protectrice séculaire des lettres, des sciences, des arts, n'est, paraît-il, qu'un foyer d'obscurantisme qu'il faut détruire.  La Franc-Maçonnerie manie une arme plus dangereuse encore. Elle flatte toutes les passions que l'Eglise combat. Et ici, comment ne pas se rappeler la scène du Paradis terrestre, où nos premiers parents étaient aux prises avec l'esprit du mal qui voulait les faire tomber dans ses pièges? Elle dit ouvertement à l'homme : « Tu n'as besoin d'un Dieu ni pour l'apprendre la vérité, ni pour te conduire dans la vie, ni pour te pardonner des fautes originelles ou actuelles, qui d'ailleurs n'existent pas, Tu es un être en voie de perfectionnement continu, et ce perfectionnement, tu ne le dois qu'à loi-même et à la nature dont tu es la manifestation la plus transcendante : tu es un Dieu qui se fait, tu seras Dieu un jour. » Le démon ne parlait pas autrement à Ève. L'Eglise dit aux hommes : « Ne faites pas votre cœur l'esclave de l’argent. Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il vient à perdre son âme ? Attachez-vous aux biens qui ne passent pas. Les voleurs ne pourront pas les prendre ni les vers les ronger. Usez des biens de ce monde comme n'en usant pas. Ne vous enrichissez pas par des moyens illégitimes. Respectez le'bien d'autrui. » Et l'autre dit : « Ne croyez pas aux biens futurs. Les biens de ce monde sont seuls réels. Enrichissez-vous vite, par tous les moyens opportuns. Suivez votre conscience. Mais souvenez-vous que Dieu n'en est pas le maître, puisqu'il n'existe-pas. La morale n'a rien de fixe. Elle évolue. Le temps n'est pas loin où l'on comprendra que les richesses de la terre appartiennent également à tous et qu'on peut les prendre là où elles se trouvent. » Ces conseils criminels n'ont-ils pas plus de chances d'être écoutés que les sévères prescriptions de la morale évangélique ? L'Église dit à l'homme ; « Il y a en toi des convoitises qu'il faut réprimer coûte que coûte. Le charnel doit être soumis au spirituel. Défie-toi de l'imagination et de la sensibilité qui t'entraînent vers en bas. Depuis la faute originelle, la raison n'est plus entièrement maîtresse des sens. Tu auras à solliciter la grâce divine. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. » Et l'autre dit : « Pourquoi te faire la guerre à toi-même ? Tous les instincts que la nature a mis en toi sont légitimes. Tu peux les satisfaire. Tu n'as pas le droit de contrarier le plein épanouissement de ton être. » C'est ainsi, hélas ! qu'on autorise tous les genres de dépravation.  On s'étonne parfois, Nos très chers Frères, de la haine féroce et tenace qu'inspirent à la Franc-Maçonnerie nos admirables Congrégations religieuses. Comment comprendre, en effet, que des hommes, des femmes, qui sont la gloire de leur Pays comme de l'Eglise, soient ainsi poursuivis, traqués, privés du droit d'enseigner, de posséder, d'habiter ensemble, de porter le même habit, de prier au pied des mêmes autels, en un mot du droit d'exister. Nous avons ici le mot de l'énigme. Si les Congrégations religieuses sont l'objet d'une législation draconienne, faite tout exprès pour les anéantir, ce n'est pas parce qu'elles seraient, comme leurs ennemis voudraient le faire croire, des institutions antihumaines, antisociales, antinationales, Ces accusations audacieuses ne trompent personne. Ce qu'on poursuit dans les congrégations, ce sont les trois vœux de pauvreté, d'obéissance et de chasteté, qu'elles ont faits conformément aux conseils donnés par Notre Seigneur dans l’Évangile. Ce qu'on veut supprimer en elles, c'est l'idéal surhumain qu'avec la grâce de Dieu elles s'efforcent de réaliser, en s’affranchissant de plus en plus de la tyrannie des trois concupiscences, bien au-dessus des fanges terrestres où d'autres voudraient que l'humanité s'enlisât. Les lois qui proscrivent cette héroïque perfection doivent être changées, pour l'honneur et le salut du Pays.

     

  • Préparation du Carême - Mgr Duparc

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    Une des conditions du succès dans nos Catéchismes, c'est que l'enseignement soit donné dans la langue du pays. Il fut un temps où les pouvoirs publics combattaient l'emploi du breton en chaire, sous peine de suppression de traitement. Leur attitude actuelle est plus sensée. Mais Nous avons le regret de constater que, dans nos campagnes, certains parents, pourtant bien bretonnants, demandent qu'on apprenne de préférence à leurs enfants le Catéchisme français. C'est, disent-ils, que les enfants s'accoutumeront ainsi beaucoup mieux à l'usage de la grande langue nationale. Nous n'en croyons rien, et Nous en appelons sur ce point à l'expérience de nos instituteurs. C'est à l'école que l'on apprend le français, et la bonne méthode est de l'apprendre au moyen du breton. Quant au Catéchisme, il ne peut pas servir à enseigner le français à quelqu'un qui n'en a pas l'usage préalable. L'enfant ne saisirait même pas dans la leçon le vrai sens des expressions religieuses. Ce serait jeter de la confusion dans son esprit. Au Catéchisme, il s'agit d'apprendre la religion et non d'apprendre le français.

    Le vrai moyen d'apprendre la religion, c'est de l'étudier dans la langue que l'on connaît et que l'on pratique depuis l'enfance. Nous demandons au Clergé et à notre corps enseignant de faire comprendre cette vérité aux familles qui les consultent. Le Clergé est loin d'être hostile à la langue française. Il a toujours fait campagne en sa faveur. Il y a 75 ans, notre poète national, Brizeux, nous reprochait, à nous, prêtres, de mal défendre notre langue celtique, et de pré- parer ainsi avec sa disparition la fin de la foi catholique dans le pays. Il disait : « Niveleurs imprudents ! La vieille langue éteinte, Tous les vices nouveaux chez vous arriveront ; Et, si vous élevez sur l'autel la croix sainte, Nul au pied de la croix n'inclinera son front. » Le bon poète exagérait. Ni la foi en Dieu, ni Ia langue bretonne ne sont mortes chez nous. La patrie française n'y a rien perdu, et nous en sommes fiers. Nous continuerons à favoriser de toutes nos forces l'enseignement du français dans nos écoles libres. Sous ce rapport, comme sous tous les autres, elles ont fait leurs preuves. Nous voulons seulement qu'on y fasse au breton la place à laquelle il a droit, et Nous entendons qu'aux enfants bretonnants on y enseigne comme à l'église le Catéchisme breton.